Accompagner les élèves avec la sophrologie ludique

En ce début de printemps, nombreux sont les instituteurs qui parlent déjà du passage en classe supérieure à leurs élèves: dans le but de mieux les préparer à un nouveau rythme, de nouveaux apprentissages….tout simplement les habituer à de grands changements dans un avenir encore flou, source d’angoisses et de peurs pour la plupart des enfants. Et ce, qu’il s’agisse de passer en grande section de maternelle, de passer au C.P ou en sixième.

Nos bambins se représentent alors un monde différent de celui qu’ils ont mis un temps certain à comprendre. Surviennent dès lors, fréquemment des somatisations, que parfois, nous, adultes, pensons à tort, être le fruit d’une imagination débordante.Maux de ventre, migraines, troubles du sommeil, manque d’appétit, nervosité, ongles rongés…sont autant de possibles révélateurs d’un mal-être interne, plus ou moins profond.

Ces alertes du corps sont bon signe: elles nous permettent de constater que nos enfants ne se sentent pas à leur place et ne réussissent pas facilement à se projeter vers cet inconnu spatio-temporel dont on leur parle si souvent! Leurs somatisations sont les symptômes d’émotions non assimilées, d’angoisses bien présentes, de difficultés à envisager sans appréhension l’année à venir…alors qu’ils ont déjà bien du mal à être pleinement acteurs de l’année scolaire en cours. Satisfaire les attentes de l’instituteur, satisfaire celles des parents…tout en essayant d’exister juste pour et par eux-mêmes. Voilà une mission bien difficile à mener!

Pour désamorcer tous ces désordres, la sophrologie est un outil aussi simple qu’efficace! Accessible à tous, la sophrologie ludique permet aux enfants de donner corps à tout ce qui les dérange et de s’en débarrasser. Elle optimise leurs ressources, développe leurs capacités et leur permet ainsi de retrouver confiance en eux. Les enfants comprennent très rapidement qu’ils ont le potentiel nécessaire pour avancer et s’adapter plus facilement à tous les changements qu’ils ne peuvent maîtriser.

Par des exercices alliant respiration, lâcher prise, détente, évacuation des tensions, accueil des sensations, et par conséquent des émotions, ils redeviennent maîtres de leurs corps et donc d’eux-mêmes et symboliquement de leurs existences. Libérés des contrariétés, extériorisées ou enfouies, ils n’ont plus peur de l’avenir. Les somatisations se régulent,  la concentration est accrue.

C’est d’ailleurs dans ce but que nous intervenons dans deux écoles du béthunois: permettre aux enfants de relâcher la pression, de s’ancrer davantage dans l’instant présent pour accepter les changements à venir pendant une séance de détente, de bonne humeur et de complicité, telle est notre motivation!

 

Lucie Pouille.

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